Confirmés ou débutants, physiciens ou historiens, chimistes ou économistes, et surtout hommes et femmes de science toulousain(e)s. Pour donner le coup d’envoi de La Novela, la ville de Toulouse a voulu leur rendre hommage lors d’une soirée spéciale ce 1er octobre, en distinguant en particulier ceux qui ont été primés depuis l’été 2009 pour leurs travaux.
Parmi ces "novélisés", il y a évidemment des « pointures », comme Simon Thorpe (Centre de recherche cerveau et cognition), à l’origine d’importantes découvertes sur la vitesse à laquelle le cerveau analyse une image, Jean-Luc Redelsperger (Centre national de recherches météorologiques), médaille d’argent CNRS pour ses travaux sur la prévision des précipitations et son implication dans le projet AMMA de suivi de la mousson africaine, Michel Ledoux (Institut de mathématiques de Toulouse), Bruno Chaudret, directeur du Laboratoire de chimie de coordination (LCC) et membre de l’Académie des sciences, ou l’économiste Jean Tirole (Toulouse school of economics / IDEI).
Mais aussi nombre de jeunes chercheurs récompensés pour leur dynamisme, comme les trois doctorantes des laboratoires toulousains qui ont reçu le prix Amélia-Earhart, un encouragement précieux pour leur début de carrière.
Passion partagée
Portraits vidéo et interviews ont présenté les centres d’intérêt de ces scientifiques, de la guérison du cancer du pancréas aux approximations du langage chez les enfants, en passant par les matériaux organiques biodégradables, la réparation de l’ADN, l’Antiquité, et une étrange molécule qui change de couleur avec la chaleur présentée par le LCC, démonstration à l’appui.
Leur dénominateur commun : la flamme qui les anime, malgré certaines contraintes de l’époque. « Autrefois, les chercheurs avaient du temps. Maintenant tout est ultracompétitif, on passe son temps à chercher du financement, regrette Bruno Chaudret. Mais je conseillerai toujours à un jeune qui le souhaite de faire de la recherche, c’est passionnant. »
Une carrière de chercheur est souvent internationale, mais elle peut aussi se fixer à Toulouse. Ainsi, quand les universités américaines tendent les bras à Jean Tirole, celui-ci préfère « créer un département économie de niveau international » dans la Ville rose.
« Toulouse est attractive pour les chercheurs, pas tant pour les salaires que pour la qualité de l’environnement scientifique » a souligné le maire Pierre Cohen. La photo de famille qui a conclu cette soirée est là pour en témoigner.
Jean-François Haït, pour KwantiK !